Est-ce que la pluie tue les chenilles processionnaires ?

Votre arbre est infesté de chenilles processionnaires du pin, et vous vous demandez si une grosse averse pourrait en venir à bout ? La réponse est simple : non. Car les chenilles sont adaptées à leur environnement, et bien protégées par leur cocon.

Les chenilles sont adaptées à leur environnement

La nature fait bien les choses.
Quand une espèce résiste, se répand et colonise un territoire toujours plus vaste, c’est qu’elle est très bien adaptée à son environnement.

On ne parle pas ici d’un frêle papillon sans défense, devant lutter au cœur de la tempête.

Afin de survivre et de perpétuer l’espèce thaumetopoea pityocampa, le cycle de vie de la processionnaire du pin lui permet de résister aux hivers et aux années difficiles.
Cette petite bête s’adapte année après année pour optimiser ses chances de survie et de reproduction. Elle est capable de prolonger sa nymphose, période pendant laquelle elle est en sommeil, pour ne sortir qu’un ou deux ans plus tard, voire davantage !

Cela fait partie du cycle de vie normal de cette chenille que d’avoir des larves qui grandissent et se développent entre l’automne et le printemps.
Par conséquent, résister à la pluie, au vent et au froid est tout à fait normal et naturel pour elle.

La pluie est insuffisante

Ainsi la pluie et même le froid sont insuffisants pour tuer les chenilles.

Seules des températures véritablement glaciales, très en dessous de zéro degré, et pendant plusieurs jours, peuvent tuer les larves.
Il faudrait des températures inférieures à -16°C pour tuer les larves.
C’est pourquoi on les trouve essentiellement dans le Sud et l’Ouest de la France, là où le climat est plus chaud et moins propice aux grands froids.

Habituellement, les régions montagneuses ou situées dans le Nord et le Nord-Est de la France sont épargnées par les infestations de thaumetopoea pityocampa.

Cependant, avec le réchauffement climatique, les températures moyennes sont en hausse un peu partout dans l’Hexagone. Les régions qui étaient jusque là épargnées commencent à voir arriver ce nuisible.

Le cocon protège les chenilles processionnaires

Le nid d’hiver, ce gros cocon en soie blanc que l’on voit dans les pins, est spécialement conçu pour protéger les larves et optimiser leurs chances de survie au cœur de l’hiver.

Bien regroupées dans le cocon, les larves se tiennent chaud. Le cocon capte les moindres rayons du soleil et la chaleur interne s’élève un peu, pour éviter que les chenilles ne gèlent.

C’est une innovation très efficace de la nature.
Les larves sont bien à l’abri de la pluie et du froid. Elles finissent de grandir en toute sécurité avant d’entamer leur procession à la fin de l’hiver.

Si vous souhaitez une solution véritablement efficace et sécurisée pour lutter contre la chenille processionnaire du pin, nous vous proposons un moyen économique, écologique et mécanique.
Pas de produits chimiques, pas de pesticides.
Le piège à chenille processionnaire du pin s’installe facilement sur l’arbre et capture toute la colonie lorsqu’elle quitte son cocon d’hiver. Il vous suffit ensuite de le déposer en déchetterie.